Appel du large, d’autres horizons, folie douce ou rêve d’enfant, et si on se trouvait un bateau pour faire le tour du monde ? Jacques à mordu à l’hameçon, nous voilà tous deux partis pour une belle aventure … redonner vie à un voilier mythique, un méridien du nom de Tangaroa.

 

 

comment tout a commencé

« Si tu veux me faire plaisir un jour, offre moi un baromètre »
C’est ainsi que l’histoire a commencé.
L’anniversaire de Jaco approchant, je suis allée faire un tour sur ebay pour chercher l’objet convoité.
Alors que j’enchérissais sur un ou deux baromètres, j’ai profité de l’occasion pour essayer de dénicher un hobbycat. Ne trouvant pas de hobbycat en vente sur internet ce jour là, je suis allée voir par curiosité les autres catégories de bateaux : moins de 6m, plus de 6m, moins de 12m, plus de 12m, vieux gréements et autres.
Dans la catégorie autres, j’eu la surprise d’apprendre que Charles Heidsieck était à vendre. Avoir entendu tant d’histoires à propos de ce bateau skippé à sa grande époque par Alain Gabbay, et le trouver en vente sur ebay était assez étonnant.
Pour l’anniversaire de Jaco j’avais convié ses bons copains Alain Gabbay et Florence Arthaud. Au cours du diner nous avons parlé de Charles Heidsieck, Gabbay fut surpris
     -    combien?
-    250 000 euros
     -     250 000 ? répondit Florence, vous pourriez achetez Boomerang pour beaucoup moins.
La soirée comme il se doit fut bien arrosée, le lendemain je demandais à Jacques à quoi ressemblait Boomerang.
     -    Boomerang ne nous conviendrait pas, il est armé pour la course, c’est un day boat.
Ce nous a tout déclenché, j’ai perçu à ce moment là que Jacques était mur pour l’aventure.
Nous avons joué avec l’idée de posséder un tel bateau, était-il rentable de l’exploiter en le louant à la journée ? Le calcul des frais nous a vite fait redescendre sur terre.

Faire le tour du monde à la voile avait été un rêve d’adolescence, je vivais avec un marin depuis une dizaine d’année, l’idée de concrétiser ce rêve ne m’avait pourtant pas effleurée. J’avais une ou deux fois posé la question à Jacques de l’envie d’avoir son propre bateau, à quoi il avait répondu qu’un coureur, ça courrait sur le bateau des autres.

Nous avions depuis quelque temps tous deux envie d’autre chose, moi d’autres horizons, lui d’une autre orientation. Un soir qu’il rentrait de fort mauvaise humeur s’étant fait flasher sur l’autoroute, je lui dis sur un coup de tête :
-    et si nous achetions un bateau pour faire le tour du monde ?
-    mais tu n’as pas les moyens pas pauvre biquette…
en une fraction de seconde, je pris conscience que j’avais les moyens d’un tel projet, pour cela il suffisait de vendre le petit appartement que j’avais acheté une bouchée de pain quelques années plus tôt, à l’époque ou l’immobilier à Marseille était au plus  bas. Un éclair de lucidité m’a fait prendre conscience à cet instant précis que seule ma peur de le faire pouvait m’empêcher de le faire.
J’ai ressuscité dans la seconde. Dès le lendemain, je me mettais en quête d’un bateau.