LIVRE DE BORD 5

BENIGUET EN AUSTRALIE

 

 

 

mercredi 31 août ----» AUSTRALIE

membres d'équipage: Denis, Jacques, Chloé

8h départ pour l’Australie, cap sur Mackay port d'entrée

Baro 1016 grand largue 2 ris trinquette, belle journée

Beniguet marche bien, moyenne 10/11knts

jeudi 1er ----» dimanche 4 septembre

bonne moyenne 240 miles/jour, vent de travers et mer de travers qui va avec, houle pas confortable pour le petit Youki qui redoute le passage dans la cuisine trop en avant du bateau, ça commence par des sueurs suivites immanquablement de nausées... vite vite en position horizontale dans ma « niche » dans le carré où je suis bien calée… j’enrage de ne pas être opérationnelle mais c’est la nature qui veut ça… impossible de boire une goutte de café ni un goutte d’alcool, les garçons eux n’ont pas l’estomac fragile…

la mer est croisée, la houle courte et hachée pas confort confort… je ne suis pas vaillante et me demande ce que je fout dans cette galère… je ne me vois pas traversant l’Océan Indien dans ces conditions…

Denis est beaucoup plus compréhensif que Jaco qui demande si je travaille à battre mon record de 25h de sommeil quotidien… ha ha ha… j’assure tout de même mes quarts de nuit… le bateau avance tout seul, suffit de surveiller… à trois avec des quarts de 2h c’est royal, ça laisse 4h de sommeil entre chacun de nos quarts

suspense coté pêche… nous trainons du fil et Jaco nous remonte un petit thon portion bien bon en début de traversée, nous avons assisté à l’attaque du leurre par de gros gourmands sportifs qui le suivaient en surface… par la suite nous perdrons quelques leurres fameux dont un qui ornera un espadon sauteur pas content du tout de son piercing coloré… contente pour lui qu’il ne soit pas monté à bord… il y a du gros dans le coin et le fil du Pen Senator est trop fin pour ces gabarit qui ont sectionné le bas de ligne en acier… arrivés en mer de Corail Jaco était encore plus motivé, par deux fois il a tiré la langue pour ramener de belles coryphènes qui se sont décrochées en touchant le tableau de bord arrière… nous avions déjà l’eau à la bouche et le couteau dans la main… et puis jackpot, la veille de l’arrivée, récompense du pêcheur un beau thon yellow fin de plus de 10 kgs s’est malheureusement pour lui, invité à bord… poisson magnifique à la chair exceptionnelle

fuite d’huile au vérin du hale bas … une soudure a lâchée, nous devons réduire la voilure à 3 ris… va falloir trouver un soudeur à Mackay…

quelques tensions entre les deux capitaines, celui qui a la casquette… et celui qui a le savoir et qui ne supporte pas qu’on lui dise comment faire marcher un bateau… ah les mecs et leur putain d’égo…

Jaco a encore assuré comme un pro qu’il est… mais il est susceptible le garçon…

fatiguant pour moi de faire le tampon… de ménager la chèvre et le chou …

I sometimes feel like a poor lonesome cowboy and a long way from home

 

premier coucher de soleil en approche de l'Australie
premier coucher de soleil en approche de l'Australie

 

lundi 5 septembre

belle journée ensoleillée, nous ne serons pas à Mackay avant la fin de l’après midi

la mer est plus plate à l’intérieur de la barrière… nous sommes maintenant vent arrière ouf ! ! !

une baleine franche nous accueille  par une série de sauts incroyables… elle doit se débarrasser de ses parasites et nous offre un beau spectacle

19h  arrivée de nuit au ponton des douanes de la marina, les douaniers nous attendent torches à la main... le temps de faire notre manœuvre d’approche, sortir les pare battages, de préparer les aussières… pas mal de vent ne facilite pas la manœuvre… un homme et une femme, jeunes, beaux, flingue à la ceinture et gros godillots… lui pas content car ils n’ont pas reçu notre formulaire d’entrée indispensable sous peine d’amende… Jacques a pourtant envoyé ça avant de partir mais nous ne pouvons pas leur en apporter la preuve car nous n’avons pas d’internet… Denis est dans tous ses états car ils se sont fait suer à remplir tous ces renseignements… pas étonnant qu’on nous ait attendu de pied ferme… les garçons parlemente avec l’officier et essayent de prouver leur bonne fois…

comme il semble qu’il y ait eu un problème avec Gmail, nous n’aurons droit qu’à un avertissement… ouf ! ! !

pendant ce temps je rempli nos fiches avec la jeune douanière qui est charmante et compréhensive devant l’heure qui tourne… la « quarantine » ne passera que demain matin… d’ici là interdiction de débarquer…

il est tard, nous sommes fatigués, ouf ! ! ! nous avons bien mérité un coup à boire

WELCOME TO AUSTRALIA

au quai des douanes à Mackay  WELCOME TO AUSTRALIA
au quai des douanes à Mackay WELCOME TO AUSTRALIA

 

mardi 6 septembre

nous avons une heure de décalage avec notre dernier point de chute, une heure de gagnée, le temps de faire sauter les aubergines et cuire les patates qui nous restent et confectionner une potatoe salad avec le dernier oignon œuf et mayo restant... tout ça que n'aura pas la "quarantine"...

Allan l’officier de la « quarantine » monte à bord, sympathique, je lui fais les honneurs de la visite

il a inspecte chaque placard, congélos, tiroirs, coffres à la recherche de petites bêtes… pas une n'a montré le bout de ses antennes sous le faisceau puissant de sa lampe... du jamais vu... il est impressionné par la propreté des coffres à vivres et la tenue du bateau… même les vanneries habituellement habitées par de microscopiques insectes étaient vierges… Allan me disait, si j’étais une petite bête, j’aimerais vivre ici, il fait chaud, c’est sombre, tranquille et il y a plein de bonnes choses à manger mais rien sous le faisceau de la torche…

incroyable, il nous a tout laissé... la viande, les amandes, la mayonnaise même le camembert et le miel because tout ça emballé industriellement dans des pays "civilisés"... juste pris le pop corn, les bananes et le chou mais ça on le savait, je lui avait déjà préparé l'offrande... comme quoi on entend tout et n'importe quoi au sujet des dragons qui protègent l'entrée du pays et te laisse à poil... certains ont eu leur bateau mis à sac... ça depend du port d'entrée et de la bonne volonté du fonctionnaire...

trop cool ce dragon qui pourtant a fait son boulot consciencieusement, l’inspection a duré plus de 2 heures...

nous avons pu baisser le drapeau jaune et eu l’autorisation de débarquer… Jaco trouve un soudeur et Denis passe au bureau de la marina enregistrer le bateau avant de repasser à la douane récupérer un papier… là bas on lui demande le nom du restaurant où nous avons dîner (? ? ?) dit nous avoir vu sortir du bateau (???) avoir été repérés sur les cameras de vidéo surveillance ( ???) Denis est courroucé… ils prêchent le faux pour avoir le vrai…

pendant ce temps Jaco a démonté le hale bas qui est amené au soudeur…

puis grosse séance de nettoyage du Beniguet, Jacques s’occupe de l’extérieur bien salé après cette chevauchée sauvage sur les vagues pendant qu’à l’intérieur je m’active avec aspirateur, serpillière, poussière, lessives, séchages, repassage… la clim saute, les garçons s’échinent à traquer la panne…en vain... ça ne marche pas...

journée bien remplie… l’apéritif est apprécié et mérité… Denis nous invite à diner dans un restau de la marina… à cette heure il n’y a plus beaucoup d’animation... ambiance décontractée, on va choisir sa viande au comptoir et l'on vient la récupérer lorsque le boitier qu'ils nous donnent s'allume...

the spare ribs are delicious et le Shiraz tape ses 14°

 

 

spare ribs, salad & baked potatoe
spare ribs, salad & baked potatoe

 

mercredi 7 septembre

c’est mon Bday, Denis n’oublie pas de me le souhaiter au saut du lit…

nous louons une voiture pour 3h (40$) au bureau de la marina pour aller faire quelques courses au Woolworth en ville… le centre commercial semble être LE centre de Mackay, ville sans charme (plus gros port de transport de charbon mondial) entourée de champs de canne à sucre… faisons le plein de frais, fruits & légumes et surtout investissons dans une carte internet et téléphonique… nous voilà à nouveau relié au monde après avoir passer du temps à initialiser tout le bazar prise de tête…

en vérifiant son courrier Jaco constate qu’il a oublié d’envoyer la pièce jointe de notre entrée en Australie… c’est malin ça… on comprend qu’ils n’aient pas été contents les douaniers…

Denis m’invite à choisir un cadeau à la boutique de la marina, je choisi un pantalon indonésien qui se drape autour de la taille… happy birthday Chloé

nos voisins de ponton « Rex 1» aimeraient visiter le bateau, nous les invitons à venir prendre un verre plus tard une fois le vérin de hale bas remonté… ils arrivent à 4 avec une bouteille de champagne australien pour célébrer mon anniv: Greg & Alison , Spanner & Hellen sympathiques cinquantenaires, le courant passe avec les filles, je suis en manque de relations féminines, Hellen & Alison sont charmantes, sensibles et intelligentes… Jaco s’entend avec Spanner, grande gueule qui a aussi fait de la course, Greg plus réservé a fait fortune il a plusieurs hôtels, plusieurs fermes, des milliers d’hectares dans l’outback australien et 12 000 têtes de bétail… il nous invite à les suivre sur l’île de Hamilton où il a une belle propriété, à un BQ pour gouter sa viande… belle occasion à ne pas manquer… après le départ de nos nouveaux amis Jaco qui a l’alcool mauvais, me refait la grande scène de l’acte trois avec menace de départ… cause toujours…     je me mets sur « mute »  :-(

* * * Happy Birthday Chloé * * *

 

happy Bday
happy Bday

 

jeudi 8 septembre

départ pour Hamilton, 57 miles… encore une belle journée, du vent au départ qui malheureusement nous lâche en cours de route sommes contraints à mettre la bourrique en marche si nous voulons arriver avant la nuit…

la mer est couleur vert émeraude laiteuse, nombreuses îles sur le parcours, c’est très beau… quelques baleines soufflent au loin… arrivons juste au coucher du soleil à la marina, en bout de ponton beaucoup plus facile d’accès… accueillis par le chant des oiseaux… une kyrielle de mélodies… la marina est luxueuse, nos voisins aussi, le prestigieux  Wild Oats entre autres

Spanner passe nous prendre en buggy, en fait tout le monde circule en voiturettes de golf sur cette île, ça fait PlayMobil… ça ressemble un peu à l’île Moustique ou St Barth… très chic… la maison de Greg le millionnaire est située sur les hauteurs avec vue dominante sur la baie, il avait comme voisin George Harrison…

La maison est une merveille, architecture en bois, verre et grosse pierres avec des deck terrasses partout, les palmiers dans l’architecture, une piscine naturelle entourée d’arbres  de plantes et de rochers, des sculptures primitives… je pourrais m’y installer de suite… nous avons amener du rosé Sangre de Toro et un humus, Hellen et Alison s’occupent des légumes, potiron, patates douces et pommes de terre au four plus belle salade, Greg maitrise le BQ comme un chef, saucisses et oignons accompagnent les pavés généreux de viande sur la plaque du grill… c’est un régal, quelle chance d’avoir rencontré des gens aussi charmants et accueillants… Alison est douce et attentionnée… Greg un excellent homme d’affaires, 56 ans et à la retraite… sa maison qu’il n’occupe que quelques jours par an est louée à la semaine pour une somme conséquente… il préfère sa ferme dans le bush…

nous apprécions nos charmants amis australiens et les invitons à diner demain soir à bord, partager le thon pêché par Jaco…

Greg le millionnaire, maestro du BQ
Greg le millionnaire, maestro du BQ

 

vendredi 9 septembre

les garçons passent une bonne partie de la journée devant l’énigme du remplissage des réservoirs… vannes, pompes, jauges, véritable casse tête pendant que je m’occupe à des taches ménagères moins prise de tête, des œufs au caramel pour le dessert de ce soir, ça sera léger après les pavés de thon, amuses bouche pour l’apéro, le champagne et le Muscadet sont au frais,

devons bouger le bateau, nous serons voisins de Wild Oats, le vent souffle assez fort mais la manœuvre est sous controle … pas mal de mouvements de bateaux, le cata voisin accueille une ribambelle d’australiennes décidées à faire la fête, elles sont déjà bien faites, nous interpellent dans la bonne humeur…

Denis rectifie sa sauce de tomates fraiches en rajoutant une demie plaquette de beurre vive la Bretagne… tout est prêt pour ce soir…allons flâner au village, lécher un peu les vitrines puis une glace…

nos amis australiens arrivent enfin, ils sont touchés de notre accueil, se régalent de tout c’est un plaisir, tout est excellent, le thon, la sauce, la salade, le dessert… Alison est aux anges car Denis lui a offert une boite de la fleur de Guérande et Greg tout aussi content des piments à la Mazy que nous avons partagé avec lui…

nous passons une délicieuse soirée et promettons de rester en contact… ils partent demain matin en bateau, cap sur la Papouasie, Greg nous prêtera un buggy pour que nous puissions faire le tour de l’île

 

Hamilton Marina  Yacht Club
Hamilton Marina Yacht Club

 

samedi 10 septembre

le vent souffle fort et plaque Beniguet contre le quai

Rex1 et nos amis australiens ont largué les amarres malgré le vent… Hans l’homme de main de Marc nous amène le buggy, nous voilà prêts à faire le tour de l’île…

c’est trop drôle toutes ces voiturettes qui circulent… on dirait des jouets…

l’île balnéaire est joliment plantée de belles variétés de palmiers, d’eucalyptus, de pandanus, bougainvilliers et autres plantes exotiques, on sent la richesse dans sa sobriété… la baie est magnifique vue des hauteurs avec ses petits îlots et son eau vert émeraude… beaucoup d’oiseaux, pies crieuses au répertoire considérable, cockatoos chapardeurs (perroquets blancs à la crête jaune)

nous retournons visiter la maison de Greg de jour, ce qui nous permet de faire quelques photos… la piscine a un coté naturel qui me plait beaucoup… la villa illalangi  se loue $20000/ semaine, avis aux amateurs à la bourse bien remplie :-) je suis sure qu'il font des réductions en basse saison :-)

c’est le même architecte qui soigne ses hôtels… Alison m’a avoué que la journée idéale de « vacance » de Greg consistait à passer des heures sur un tractopelle dans sa ferme… comme quoi…

Jaco décline l'offre de Denis de diner au restaurant... soyons raisonnables, une petite diéte ne nous fera pas de mal... brocolis et patates arrosés d'un filet d'huile d'olive nous régalent amplement...

 

 

 

quatre niveaux vue sur la mer
quatre niveaux vue sur la mer
la piscine
la piscine
notre limousine devant la villa illalangi
notre limousine devant la villa illalangi

 

dimanche 11 septembre

journée tranquille à bord, le vent décoiffe… nous attendons lundi le passage du technicien climatisation pour partir… si le fond de l’air est frais ici ce sera diffèrent en montant vers le nord, surtout à Darwin où la clim ne sera pas un luxe… je profite de notre immobilité pour actualiser notre site… cela m’occupe une grande partie de la journée… j’ai du retard dans la rédaction du livre de bord… heureusement je me suis fais quelques pense bête car c’est fou ce que l’on oubli vite ce que l’on a fait peu de temps avant…

Jaco vérifie la quille du bateau et la jauge des réservoirs d’eau douce, véritable casse tête chinois… pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué…

nous avons raté le premier match de rugby des Wallabies, mal renseignés sur l’horaire… petit tour dans LA rue de l’île pour nous aérer, Denis m’offre une glace et nous regardons les perroquets faire leur cirque pour avoir quelques miettes de nourriture… puis direction le Yacht Club à l’architecture moderne intéressante… il y a une longue terrasse qui se termine sous forme d’étrave, dessous une longue piscine très étroite, un restaurant, un centre de congrès, de beaux volumes, des meubles en harmonie avec ces lignes… j’aime… Denis non… à chacun son sale goût comme dirait Dominique…

commémoration des 10 ans (déjà ) des twin towers à la télé…

match de rugby à 15 sur une autre chaine… Denis c’est violent comme sport mais pas autant que le football australien qui se joue en 4 temps de 20min sans arrêt de jeu et qui n’est pas fait pour les mauviettes…

après avoir visionné un match, je comprend qu’ils qualifient notre football (soccer) de sport de gonzesse…

aïe aïe aïe je vais me faire luncher par les marseillais

 

cohabitation pacifique
cohabitation pacifique
les oiseaux sont trop beaux
les oiseaux sont trop beaux

 

lundi 12 septembre

le technicien froid est au rendez vous… son diagnostic, nous n’avons plus de gaz dans le circuit… un tuyau a pété suite à une mise en force du circuit… 

bonbonnes de gaz à bord pour remplir le bazar après avoir purgé le système et ressoudé la pièce… Steve et son boss d'Electro Cool savent de quoi ils parlent et font du bon boulot… Jaco à leur cotés… en milieu d’après midi c’est réglé, testé… tout est opérationnel…le bateau retrouve le luxe de la fraicheur…

départ demain matin vers de beaux mouillages sur la Grande Barrière de Corail... allons régler la marina qui nous fait une bonne réduction… $800 pour 5 jours au lieu des $235/jour annoncé… ça sert parfois de pleurer un peu…

 

mardi 13 septembre

pas moyen de quitter la marina… le vent nous plaque à quai… nous sommes condamnés à attendre que le vent mollisse… ça souffle fort… les pontons sont trop bas pour qu’on puisse y prendre appui…

j’en profite pour me faire un henné pendant que les garçons font la sieste…

17h une molle profitons en… vite… vite… ramassons le câble électrique, larguons les amarres une à une et nous squeezons hors de notre place les doigts dans le nez… le temps de traverser la rade pour aller en face attraper un corps mort conséquent… perfect timing… plus tard il aurait fait trop sombre pour les acrobaties qu’a du faire Jacques pour nous amarrer solidement au corps mort en virant l’ancre pour qu’elle ne bouffe pas les bouts… nous sommes dans un sacré courant… 

Denis est aux fourneaux ce soir, poulet en sauce à la crème et aux champignons… not bad…

 

mercredi 14 septembre

8h lâchons le corps mort pour nous diriger vers Whitehaven Beach, plage de sable blanc longue de 5 miles, une des plus belles d’Australie tropicale … mer montante, le courant est avec nous.. jolie côte…

10h jetons la pioche dans 20m d’eau… eau turquoise, sable blanc blanc blanc…

au moment de mettre le dinghy à l’eau, celui ci nous fait un caca nerveux… voilà les garçons occupés encore une fois à essayer de réparer la panne… problème d’allumage… il fait changer les bougies… petit tour express à terre, le sable est fin comme de la farine, j’en ramène une poignée pour que Denis puisse y plonger ses doigts, j’espère pouvoir en ramener à mon frère … un hydravion dépose ses touristes sur la plage… pareil pour un gros zodiac qui largue sa fournée… ils auront droit à un séjour d’une heure et demi avant de repartir… nous aussi nous repartons vers Hook Island… nous longeons la côte, c’est very nice… mouillage à Hana Inlet, baie profonde… nous jetons l’ancre au milieu de la baie puisque les mouillages conseillés sont pris… curieusement nous ne souffrirons pas du courant fort et passons une nuit paisible

Whitehaven beach
Whitehaven beach

 

jeudi 15 septembre

levons l’ancre sans avoir mis le dinghy à l’eau… remontons vers le nord de l’île en longeant la côte, très joli, ça ressemble à la Corse, à la Grèce… l’eau a une belle couleur émeraude turquoise laiteuse,  roche noire, végétation dense d’Araucarias… cherchons dans les possibles mouillages une bouée rouge adaptée à notre gabarit… finissons par en trouver une à Maureen Bay… la roche est comme un fruit dans lequel on aurait mordu, écorse noire et chair vert pale… l’île n’est apparemment pas habitée, sauf par les oiseaux… faisons le tour des baies voisines en dinghy, belle promenade… avons prévu de remonter vers le Reef demain si le vent le permet…

 

 

vendredi 16 septembre

et bien le vent ne le permet pas, il faudrait qu’il souffle à moins de 15 knts… nous aurons d’autres occasions de voir le Reef de près… les garçons ont calculés qu’il fallait que nous fassions au moins 50 miles/jour vers le nord pour être dans les temps… nous mettons le cap vers Cairns  donc que nous avons prévu d’atteindre lundi… avons prévu une soixantaine de miles pour aujourd’hui…

notre place à Darwin n’a manifestement pas été réservée alors que nous avions contacté la marina début juillet et que tout était OK… inquiétude… ils va falloir qu’ils se bougent les fesses pour nous trouver quelque chose… pas envie d’avoir à descendre jusqu’à Fremantle… 2000 miles de plus au près sans possibilité de trainer en route…

magnifique journée de voile, soleil, vent, mer plate… le vent faiblit malheureusement en début d’après midi, Denis fait le choix de remettre le moteur en route plutôt que de lofer de 10°….

le Reef nous protège bien de la houle du Pacifique… de larges nappes de plancton à la surface de l’eau… Jacques ne serait pas étonné que nous croisions des baleines…nous avons la chance d’en voir à plusieurs reprises, elles soufflent, tapent la queue sur l’eau, ou sautent de coté en sortant leurs nageoires… quel spectacle… elles sont malheureusement un peu loin pour la séance photos

arrivons au coucher du soleil derrière le Cap Upstart, à Shark Bay, petit village de pêcheurs… deux petits chalutiers sortent lorsque nous arrivons… avec le soleil rouge en toile de fond très photogénique… et ce qui semble être un incendie de brousse à l’horizon… mouillons dans 6m de fond… pas beaucoup d’eau autour de la pointe

 

samedi 17 septembre

7h30 levons l’ancre, Cap sur Magnetic Island ainsi nommée car la boussole de Captain Cook serait tombée en panne à son approche… encore une belle journée ensoleillée… moteur… départ de ligne… après une hésitation sur l’espèce en bout de ligne, nous avons craint un moment qu’il s’agissait  d’un petit requin… c’est un beau Kingfish noir, cousin du Kingfish NZ, espérons qu’il soit aussi bon… voilà quelques repas assurés… le test se révèle concluant…

17h mouillés à Horseshoe Bay, Magnetic Island… une trentaine de bateaux au mouillage… grande plage… Jacques et moi allons à terre, petite bourgade balnéaire avec BQ sur le front de mer… quelques restaurants, un pub, le Marlin Bar où nous prenons une bière, un schooner (un demi) je vais faire un tour au Bungalow Koala Resort connu pour ses petits déjeuners en la présence de koalas… lieu assez touristique… ils ne servent qu’à partir de 8h30… un peu tard pour notre programme… nous verrons des koalas une autre fois…

Denis resté à bord surveille son pain… mouillage assez rouleur…

l’Australie joue contre l’Irlande… Jaco pour l’Irlande se passionne pour le match en finissant la poire

 

 

dimanche 18 septembre

7h20 quittons notre mouillage… Cap sur Dunk Island à 85 miles de distance

encore une belle journée ensoleillée… moteur… no comment…

des nappes de substances marron, beige à la surface de l’eau… algues ? vase ? Jaco ramène un sceau à bord… ça ne semble pas être du plancton… peut être lié à la reproduction des coraux à la mi printemps quelques jours après la pleine lune… encore quelques baleines au loin repérées par jaco…

pas grand chose à faire… lecture… la côte et les petites îles qui parsèment notre route au relief élevé sont  très boisées et désertes… arrivons à la nuit à Dunk Island (55 habitants) un Resort et un camping… classée Parc National, c’est paraît il très joli et peuplé d’oiseaux… nous n’en verrons rien car nous partons tôt demain matin pour être à la marina de Cairns pas trop tard

 

pas très appétissant
pas très appétissant

 

lundi 19 septembre

05h30 réveil au bruit de la chaine d’ancre que l’on remonte, Denis souffrant d’insomnies nous avait prévenu qu’il s’en chargerait… nous voilà en route pour Cairns… toujours pas de vent… moteur… notre Volvo se porte bien… belle journée… la côte est parsemée de jolis petits îlots désertiques pour la plupart…  arrivée sur Cairns eau peu profonde, il faut suivre 4 miles de chenal…

16h arrivée rock & roll à la marina,  vent de travers la quill est remontée, nous glissons comme une savonnette… devons nous y reprendre à plusieurs fois à coup de propulseur… stressant…

Cairns 123 000 habitants à l’air sympa… la marina est en plein centre… une grande esplanade longe la mer… arbres tropicaux … comme la ville n’a pas de plage ils ont construit un lagon artificiel… grande piscine gratuite à l’eau de mer…les habitants en profitent ils se prélassent sur les pelouses où ont installés des BQ à leur intention… tout ça très bien aménagé… restaurants face à la mer… en nous promenant  nous tombons sur un magasin qui propose des excursions sur le reef et loue les appareils photos Lumix  sous caisson waterproof, je me renseigne, on me propose l’achat d’un appareil et de son caisson second hand $400… intéressant, le caisson à lui seul coûte déjà $350 off course les appareils sont utilisés tous les jours mais ils renouvellent leur modèles pour des plus récents régulièrement…

Denis nous invite à diner , nous allons au restaurant le plus proche qui donne sur la marina… l’odeur de viande grillée nous a attiré… beau décor… boulettes de crocodile en entrée… Denis bien que réticent se doit d’y gouter pour impressionner ses petits enfants… les grillades sont excellentes

 

végétation tropicale dans les nombreux espaces verts
végétation tropicale dans les nombreux espaces verts
la lagoon artificiel en plein centre ville
la lagoon artificiel en plein centre ville

 

mardi 20 septembre

courses chez Woolworth se réapprovisionner en frais… les fruits et légumes ne sont pas donnés… retour au bateau quelques taches ménagères … je monte Jaco en tête de mât démontage du Brooks… puis les garçons s’occupent de la résistance du chauffe eau arrière qui a rendu l’âme… toujours quelque chose à bricoler des fois qu’ils s’ennuieraient… je me laisse tenter par l’achat du Lumix… puis tour de la ville à pied…lèche vitrine de touristes made in China… au retour une séance de fitness sur des rythmes latino se déroule sur l’esplanade…  trop sympa, ça attire jeunes et moins jeunes, hommes et femmes dans la bonne humeur… d’autres profitent des installations BQ… c’est vraiment top comme aménagements… je retrouve les garçons le nez dans le moteur de la clim J  delicious tartare poêlé accompagnés de brocolis croquants et de yummy potatoes

 

no fishing
no fishing
pêcheur c'est un métier
pêcheur c'est un métier

 

mercredi 21 septembre

je vais faire un tour en ville, laissant les garçons à leurs occupations… il me manque les cordons connectique de mon nouvel appareil photo que l’on a oublié de me donner… après déjeuner prenons un taxi pour nous amener dans la zone commerciale chercher des pièces pour le bricolage de ces messieurs, notre chauffeur est un kiwi ici depuis plus de 30 ans, il nous conduit d’un endroit à l’autre en me racontant des histoires maories tordantes... la ville est assez étendue,  architecture basse, maisons individuelles en bois assez jolies... la température est agréable mais d'ici peu ça va grimper... avec le taux d'humidité élevé, ça va vite devenir insupportable...

allons au marché nocturne ce ne sont que des boutiques d’articles pour touristes, il y a une bonne animation, trop bruyant pour manger dans une des gargote de food court, Denis préfère un endroit plus calme… nous trouvons un restaurant indien dont les effluves épicées titillent nos narines… nous ne sommes pas déçus, c’est délicieux… jeune serveuse française souriante… jolis plats de service… chaque bouchée est un ravissement …

 

jeudi 22 septembre

expédition courses de frais chez Woolswsorth… Dieu que les fruits et légumes sont chers… on se demande comment font les gens de ce grand pays pourtant producteur… aucune ville avant Darwin… il nous faut de quoi tenir jusqu’à là… salades, tomates, carottes, chou, oranges, pommes, prenons aussi quelques sachets de surgelés… le liquor store n’a pas le droit de vendre de vin en cubi avant 16h ( ?) encore une bizarrerie locale puis qu’on peut acheter du vin en bouteille sans problème…  Denis ne revient pas bredouille, après être passé aux bureaux de la Marina à l’autre bout du port, il a fait un tour dans une galerie d’art aborigène et en a ramené une petite toile et des boomerangs pour ses petits enfants… j’irai voir ça de plus près en allant chercher le vin…

actualisation du site puis opération buanderie (lavage repassage)

je retourne en ville en faisant un crochet par la galerie… c’est fou le nombre de toiles qu’ils ont… à tous les prix… bien sur celles qui me plaisent oscillent entre $5000 et $11000 … petits formats moins chers mais ce sont les même motifs répétés… collection de Digeridoo assez impressionnante, certains jusqu’à $3000 … tentant mais un peu encombrant… j’aurais bien craqué pour une sculpture totem d’une simplicité primitive touchante mais toujours ce problème de rapatriement… ça restera une source d’inspiration….

retour au bateau après être passé au liquor store… les BQ de l’Esplanade sont bien fréquentés… un groupe d’asiatiques ont colonisé trois et se régalent directement baguettes à la main…

la pièce que l’on attendait pour le Brooks est arrivée mais ce n’est pas la bonne bien que Jacques ai pris le soin de leur envoyer la bonne référence et une photo… il est monté en haut du mât pour rien…

nous ne sommes pas restés une journée de plus pour rien puisque cela nous a permis de découvrir le Aboriginal Art Center…

départ demain de bonne heure après être passés par la Fuel Station…

men at work at the barbie
men at work at the barbie

 

vendredi 23 septembre

levés de bonne heure, nous nous débranchons du quai et nous dirigeons vers le Fuel Dock… nous voilà plus lourd de 2300 litres et allégés de $4000 Glups… plus $835 de marina pour 4 jours reGlups… la plus chère que nous ayons connu… cap sur Low Island à 35 miles… peu de vent… moteur

14h… jetons l’ancre à Low Island…  very nice… nous ne sommes pas les seuls, quelques voiliers, deux chalutiers de pêche, des catamarans plein de touristes qui les débarquent sur Low Islet, petite île confetti et son joli phare… Low Island, en face est principalement constituée de mangrove et a un petit lagon intérieur… dès notre arrivée, un requin pointe noire vient faire le tour du propriétaire autour du bateau… pas méchant… ça n’empêche pas les touristes de se baigner… de gros poissons tournent autour des safrans, genre de Platax pas farouches…

allons faire un tour en annexe dans la mangrove et passons dans le petit lagon… nous pouvons faire ça grâce au jet… c’est tranquille… nous dérangeons quelques oiseaux… débarquons à Low Islet… les catas sont partis … Brian nous accueille, il garde l’endroit bénévolement pendant 2 ou 3 semaines avec sa petite famille, ça leur fait de plaisantes vacances… tour de l’îlot pas bien grand, le phare en acier riveté fonctionne au solaire… retour au bateau, Jaco s’amuse avec ses amis les poissons… il arrive même à les toucher… Backfish (Platax), Rémoras et même une grosse Carangue qui lui fait regretter de ne pas avoir son fusil… il essaye de l’appâter avec un beau morceau de Tazard au bout d’un hameçon mais se fait boulotter le tout en une seconde par une Rémora qui entortille le fil autour du safran… fini la pêche…

poulet au citron, gingembre et lait de coco bien savoureux pour le dîner…

Low Island
Low Island
les poissons sont ses amis
les poissons sont ses amis

 

samedi 24 septembre

6h30 levons l’ancre avant de prendre le petit déjeuner sur le pont… c’est bien agréable en terrasse…

un cinquantaine de miles jusqu’à notre prochain mouillage Cairns Reef… moteur… Jacques incorrigible à mis en pêche bien que ne manquions pas de poisson dans le congélateur… juste avant le déjeuner il remonte un joli petit thon de 2 ou 3 kilos, j’en prélève une tranche que je prépare en tartare pour le lunch…

13h30 mouillons au fond de Cairns Reef un long U de corail… in the middle of nowhere… de grandes raies Manta nous accompagnent… nous sommes à marée basse, Jaco est moi allons faire un tour vers le platier, Denis n’a pas eu envie de venir… trop de vent, trop de soleil… dommage, des dizaines de tortues, everywhere… nous ne savons pas où donner de la tête, nous les suivons avec le dinghy… elles nagent à une vitesse folle… des grandes, des plus petites, une bonne centaine en tout… elles sont tranquilles ici, eau peu profonde, apparemment pas de prédateurs… jamais vu autant… pas facile à photographier avec la vitesse mais un petit film fera l’affaire…

laissons l’annexe et allons à pied jusqu’au platier immense découvert… une énorme Carangue nous passe entre les jambes… encore le regret de ne pas avoir son fusil… le beau corail doit se trouver sur la côte au vent, sur le tombant… avec Tangaroa nous aurions mouillé beaucoup plus près et serions allé faire un plouf…

retour au bateau… un chalutier vient mouiller pour la nuit… après avoir raconté les tortues, Jacques ressort avec Denis… la marée est montante et celles ci ne sont plus là par contre ils se retrouvent entourés de bancs entiers de raies Manta… jamais vu une telle concentration… pas de vie autour du bateau… Jaco tente sa chance en accrochant un bout de thon à l’hameçon… quelques minutes plus tard il vient nous dire qu’il a un nouvel ami… un bébé requin vorace s’est fait prendre… le temps d’enfiler les gants en cuir et de lui enlever l’hameçon, il file sans demander son reste mais a quand même englouti le beau morceau de thon… Denis n’a pas trouvé d’intérêt à ce mouillage en pleine mer… le sentiment d’insécurité peut être… le vent souffle 20/25 knts avec 70m de chaine dans 10m d’eau, le bateau ne bouge pas une oreille… thon mariné mi cuit accompagné de PdT (rates) for diner

curieusement nous avons la réception télé ici à défaut d’avoir internet…

coupe du monde de rugby : match France/Nouvelle Zélande… score ridicule ou honteux… pas fiers les frogs…

 

le platier à marée basse
le platier à marée basse
une des dizaines de tortues... rapides...
une des dizaines de tortues... rapides...

 

dimanche 25 septembre

Cap sur Lizard Island à 70 miles environ… plus ou moins la dernière île où nous pouvons mouiller au nord de la Grande Barrière

10h30 arrêt moteur / hissons la grand voile 1 ris + Solent… ça fait du bien…

belle journée de navigation, soleil et vent… que du bonheur…

belle approche de Lizard Island qui de loin a l’air assez aride… de près plus de végétation… et un joli lagon turquoise que nous apercevons de loin… il y a 23 plages sur l’île… c’est une terre sacrée aborigène et une réserve nationale… il y a quand même un Ressort à $1600 la nuit…

pas mal de bateaux au mouillage, eau turquoise cristalline… Jacques et moi allons à terre, Denis est saoulé du vent… grande plage de sable fin… on suit un chemin bien aménagé au dessus de la mangrove… joli point de vue sur la Baie, Beniguet est seul au loin… suivons le chemin jusqu’aux oiseaux qui piaillent… en vérité ce sont des Rousettes, chauves souris qui se chamaillent dans la mangrove… elles sont trop mignonnes… j’arrive à faire quelques photos… continuons le chemin des Pandanus, chaque variété d’arbre est répertorié, c’est très bien fait… les Pandanus dans une plaine verdoyante, sont magnifiques, ils n’ont pas les racines aériennes comme leur cousins polynésiens… continuons jusqu’à la piste d’aviation et faisons demi tour car le soleil baisse… demain nous continuerons jusqu’au lagon bleu

 

 

lundi 26 septembre

levés tôt nous partons nous balader après le petit déjeuner… après une petite halte voir mes copines les flying fox reprenons le chemin jusqu’au  Blue Lagoon, en suivant la piste d’aviation… c’est une très belle île avec une grande variété de flore et de faune… grande plage blanche bordant le lagon… sable fin… very very nice… je ramasse quelques graines… sur la plage Denis repère un Varan pas farouche, il mesure environ 1m50… nous passons un moment à le photographier… rentrons en dinghy en passant devant le Resort classé parmi les 100 plus beaux de la planète… bof… les bungalows sont quelconques, aucun charme particulier… rien de comparable avec le Resort de Ratua…

retour au bateau, Jacques s’amuse avec ses amis les poissons… de grosses Carangues se sont réfugiées sous le bateau… certaines sont énormes, une quarantaine de kilos… un morceau de poisson sur un hameçon et 3 secondes plus tard une petite vorace  d’environ 8 kgs se fait prendre… le temps de prendre une photo… Jacques la relâche car nous avons suffisamment à manger… après le déjeuner nous testons mon nouvel appareil photo sous l’eau au cul du bateau… jeu des Carangues autour des palmes… puis nous partons vers le lagon… le corail est en pleine forme, coloré, varié… un régal pour les yeux… un nombre incroyable de bénitiers et à ma plus grande joie, des bénitiers géants … nous n’en avions pas encore vue de cette taille…ce sont des ancêtres respectueux… nous aurions pu rester plus longtemps mais sans combinaison de plongée nous nous refroidissons vite… magnifique… cette île a vraiment des trésors multiples… nous aurions pu y rester plus longtemps… sigh ! ! ! demain départ très très tôt pour le nord… un beau coucher de soleil nous gâte des ses couleurs flamboyantes…

 

Jaco libére la carangue
Jaco libére la carangue
benitiers géants
benitiers géants
du corail en pleine forme
du corail en pleine forme

 

mardi 27 septembre

remontée de l’ancre à 4h du matin départ de Lizard Island 80 miles avant notre prochain arrêt à Stanley Island (Flinders Group) moteur, soleil, mer calme… côte sauvage avec des taches de blanc, plages de sable ou soupe de corail ?, pas mal de petits îlots déserts… pas un chat… grandes murailles de cailloux…

15h jetons l’ancre à Strokes Bay, paysage sauvage, plage frangée de corail, roche rouge, palétuviers… un bateau de pêche au mouillage dans la large baie… Jacques et moi allons faire un tour en annexe… de plus près il s’agit d’un bateau charter de pêcheurs à la ligne et non d’un crevettier… dommage… pas possible de débarquer sur la plage bordée de corail  à marée basse… de retour au bateau constatons que nous avons dérapé… nous devons remonter l’ancre et remouiller… cette fois ça tient… demain étape de 120 miles jusqu’à Portland Road, dernier spot avec trace de civilisation où Denis espère avoir de l’internet….

 

 

 

pas possible de débarquer
pas possible de débarquer

mercredi 28 septembre

03h les garçons s’occupent de remonter l’ancre et du départ… je prends mon quart juste avant le lever du soleil… lorsque Jacques réapparait, nous hissons la grand voile… vent, soleil, mer calme… conditions idéales… pas mal de petits reefs à tribord, Eden Reef, Ellis Reef, Glennie Reef, Wye Reef… belle attaque sur la ligne alors que Jaco est en sieste… c’est du gros, ça prend du fil et ça casse…

avons juste pu capter internet 5 minutes le long de la côte… le temps de rapatrier notre courrier…

17h15 mouillage à Portland Road… 2 trawlers et un catamaran avec annexes, peut être un bateau scientifique… pas de réseau internet et pas de possibilité de débarquer

 

 

nombreux petits ilots
nombreux petits ilots

 

jeudi 29 septembre

8h levons l’ancre, petite étape de 60 miles jusqu’au prochain mouillage, temps brumeux et moite… moteur

encore de jolis petits îlots entourés de reef…

côte est assez plate avec des plages et des dunes d’un blanc éclatant comme de la neige

14h45 jetons l’ancre à Schelburn Bay… pas beaucoup d’eau sommes au moins à 2 miles du rivage…

les dunes derrière les arbres ressemblent à des sommets enneigés… Jacques et moi sortons l’annexe pour un tour… nous sommes vraiment loin du rivage et c’est vrai que ce n’est pas profond… nous ne pouvons pas débarquer à moins de 500m du rivage et comme nous avons oublié de vérifier si la marrée était montante ou descendante nous ne pouvons pas prendre le risque de rester bloqués avec le risque non négligeable des crocos… nous suivons la côte à distance dans moins d’un mètre d’eau et tombons sur un requin marteau de la taille de l’annexe… nous le suivons et le filmons un peu, ça doit être une femelle qui vient mettre bas dans l’embouchure du fleuve… à défaut de crocodile nous avons vu un beau monstre… une multitude de raies Pastenade… de grands échassiers que nous ne pouvons pas approcher de peur de nous échouer… nous allons jusqu’à une grande dune de sable neigeux très jolie mais toujours pas de possibilité de débarquer… dommage… nous rentrons , le bateau est à Dreuze , encore un requin, une raie Manta et une multitude d’oiseaux en chasse… thon en sauce tomate fraiche for diner

 

dunes de sable blanc neige
dunes de sable blanc neige
requin marteau de la taille du dinghy
requin marteau de la taille du dinghy

 

 

vendredi 30 septembre

8h levons l’ancre… il fait chaud et poisseux… pétole, grand soleil… mer plate… nous nous dirigeons vers le Cap York… nous verrons bien où nous nous arrêterons… cela dépendra si cela nous plait ou non… moteur… Jacques est le seul chameau à rester dehors tout le temps… nous préférons la fraicheur de la climatisation…

côte assez basse avec dunes de sable blanc, petits îlots déserts jalonnent le parcours…

arrivons au coucher du soleil au mouillage sur l’île Adolphus… very nice, roche noire, végétation basse, petites plages… mer d’huile… quelques tortues curieuses de belle taille sortent leur tête hors de l’eau…. certainement des crocos près du rivage mais il est trop tard pour faire les explorateurs… apéro dans le cockpit devant un beau coucher de soleil pour célébrer nous arrivée dans le Détroit de Torres…

 

 

samedi 1er octobre

06h30 quittons ce mouillage si calme… mer d’huile… PETOLE ----» moteur… malgré nos prévisions de marée, nous avons le courant dans la gueule… il fait chaud et moite… le relief de la côte est assez bas… traversons le Détroit de Torres sans encombre… quelques cargos… une mouette vient se reposer à la proue du bateau … la clim nous lâche… il fait meilleur dehors, on reste dans le cockpit… beau coucher de soleil… pas une touche de la journée…

 

 

dimanche 2 octobre

nuit calme ponctuée par nos quarts R.A.S… la mouette s’envole au petit matin après avoir déplié ses ailes une après l’autre… mer toujours aussi calme… pas un bateau en vue… nous voila en mer d’ARATURA…

le vent est revenu, nous hissons les voiles, on marche bien, environ 9 knts…ça fait du bien de ne plus entendre le moteur… cette petite brise est la bienvenue

la mer Aratura est bien poissonneuse… une grosse attaque que Jaco a le plus grand mal a remonter… ça pèse un âne mort… c’est finalement un Spanish Macquerel (famille du barracuda) avec des dents longues et pointues… il s’est entortillé dans le fil qu’il a sous les ouïes, raison de son poid… nous ne le voulons pas à bord et Jaco arrive à le gaffer pour lui enlever le leurre en coupant le fil… pas question de mettre la main dans sa gueule pour récupérer l’hameçon…

quelques minutes plus tard c’est un petit thon Yellow Fin qui se fait prendre et malgré mes arguments il fait trop saliver les garçons et fini en darnes et filets… faut admettre que c’est délicieux, le meilleur des thons… nous le dégustons avec bonheur accompagné d’une belle salade verte

encore une grosse attaque sur la ligne de Jacques alors qu’il est en train de nettoyer les chiures de la mouette à l’avant… heureusement ça se décroche…. puis c’est au tour de Denis qui avait pourtant l’intention de relever sa ligne, qui ramène un autre gros Spanish Macquerel aux dents longues et Jaco doit encore faire le chirurgien sans trop l’abimer pour récupérer le leurre… cette fois ci ça suffit les garçons, on arrête de faire mumuse…

le vent à l’air de tenir… apéro et diner dans le cockpit bien agréable…

 

Denis a pris en compte du souhait de Sophie, il me prend en photo
Denis a pris en compte du souhait de Sophie, il me prend en photo

 

lundi 3 octobre

Jacques a remis le moteur en marche faute de vent pendant son quart… ça ne m’a même pas réveillé… croisons un ou deux cargos au loin… R.A.S

arrivons au lever du jour aux îles Wessels… très plates, très ajourées… complètement désertiques…

8h  jetons l’ancre à Jensen Bay sur Marchinbar Island territoire aborigène… il fait chaud… je lance quelques machines de linge et allons faire un tour en dinghy le long de la berge… strates de roches chahutées et petites plages avec des traces sur le sable qui pourraient être celles de tortues… kangourous miniatures, petits marsupiaux de la taille de gros rats qui sautent dans les rochers… pas mal d’oiseaux… paysage sauvage , petits buissons, pandanus de petites taille, palétuviers et pans de roches bousculés dans la mer… pas une âme autre que les animaux… de retour au bateau les garçons mettent leur nez dans la climatisation… rien à faire… nous suons à grosses gouttes….

 

traces : mini kangourous et oiseau
traces : mini kangourous et oiseau

 

mardi 4 octobre

Denis remonte l’ancre à 5h du mat, nous devons parcourir 85 miles aujourd’hui…

le pont est couvert d’humidité

PETOLE ... moteur … mer plate… soleil… il fait chaud, on ruisselle, la clim nous fait vraiment défaut

Poisson cru, et gaspacho for lunch approprié… les garçons sont en pêche… après le déjeuner, grosse attaque alors qu’ils sont en sieste… ça prend presque toute la bobine de fil… le temps que Jaco le ramène, ça casse…

un peu plus tard, 2 autres attaques simultanées… encore des Spanish Macquerel plus petits que nous relâchons…

16h arrivée à Warranga Point sur Elcho Island… quelques baraques spartiates à terre et curieusement de l’internet alors que nous n’avons pas de réseau téléphonique… toujours pas de nouvelles de Darwin

restons à bord… quelques autochtones aborigènes en 4X4 le long de la plage font de la pêche à pied sur le platier à marée basse… belles roches rouges en strates… petit aérodrome, on entend les avions décoller… que viennent ils faire ici il n’y a pas de patelin….

mon Mac refuse de s’allumer, j’espère que ce n’est que l’alim… je croise les doigts…

sunset et dîner en terrasse toujours aussi agréable, ce soir la température est idéale… pavés de King Fish au beurre citron, pommes de terre et salade for dîner… Yummy

 

pétole
pétole
les dents de la mer
les dents de la mer

 

mercredi 5 et jeudi 6 octobre

7h30 départ … direction Darwin 365 miles … chaleur lourde… moteur

le vent se lève un peu, de quoi arrêter le moteur quelques heures mais ça mollit à nouveau

mauvaise nouvelle pour mon Mac, ça semble encore être un problème avec la carte mère changée déjà 2 fois… Jaco me récupère quelques données (le livre de bord) après avoir mis le Mac et son alim dans le frigidaire…

un petit thon se prend à la ligne avant d’être relâché… Jaco décide d’arrêter de pêcher puisque nous ne voulons plus de poisson… il y en a suffisamment dans le congélo… il ne faut pas croire les pêcheurs la ligne traîne encore derrière le bateau et le petit thon qui se fait prendre en fin d’après midi a moins de chance que son collègue… direction le frigidaire… Denis a épuisé son stock de Sudoku…  nous avalons quelques livres pour occuper ces longues journées tranquilles et nos quarts de nuit

le petit thon nous a généreusement nourrit… en tartare à midi et tartare poêlé pour le dîner… encore merci la mer…

 

vendredi 7 octobre

arrivée au petit jour sur Darwin, le courant a un peu perturbé notre ligne droite… des éclairs de chaleur dans le ciel… contactons le lockmaster qui nous aiguille sur le pilote… rendez vous à 12h30 à la bouée n°6

Bruce notre pilote nous conduit jusqu’à une place au mouillage vu que nous ne savons toujours pas si nous serons acceptés au port des pêcheurs, tout est dans les mains d’Erica, la lockmaster qui nous tient en haleine depuis 2 mois… Jacques et moi allons faire un tour à terre au wharf, jetée où accostent les ferrys bordée de petits restaus informels ou fastfood de poissons et autres spécialités…tables et chaises autour desquelles famille et jeunes s’empiffrent de bières ou de mets servis dans des assiettes en plastique… ambiance bon enfant… il fait très chaud… Denis n’a pas le moral, notre agent ne s’est pas manifesté, cette incertitude concernant notre admission dans le port ou non est minante, alors que le feu vert avait été donné à Nouméa nous avons appris sa remise en cause à notre arrivée en Australie…. pas cool… nous ne nous sentons pas de faire plus de 2000 miles supplémentaires pour aller jusqu’à Perth... il est connu que  le près c'est 2 fois la distance, 3 fois le temps et 5 fois la peine....

nous n’avons pas d’autre choix si Erica nous donne une réponse négative

avec la chaleur Denis décide de dormir dans le cockpit après avoir lu qu’il n’y aurait pas plus de 57% d’humidité

 

pilote obligatoire pour les bateaux de plus de 25m
pilote obligatoire pour les bateaux de plus de 25m

 

samedi 8 octobre

Andrew, notre agent passe nous chercher pour faire connaissance et nous faire faire un tour de Darwin… la situation est bloquée sans que l’on sache pourquoi… Darwin est une petite ville assez agréable

de 71 000 habitants… elle a été bombardée en 1942 par les japonais et dévastée par un cyclone en 84 c’est pour cette raison qu’elle est assez moderne, de beaux espaces verts avec une végétation tropicale, un front de mer bien aménagé, c’est agréable… bien qu’on ne soit encore qu’au printemps, il fait une chaleur étouffante… arrêt café en ville, nous donnons mardi comme dead line à Andrew … si nous devons descendre à Perth nous ne pouvons pas traîner, le bateau n’est assuré que jusqu’à la fin du mois… un frigoriste est contacté pour s’occuper de notre problème de clim…

les frigoristes passent dans l’après midi, j’en profite pour aller me balader en ville, le front de mer a été aménagé avec une piscine à vagues prise d’assaut par les enfants… entouré de pelouses, et d’un autre bassin gratuit pour faire trempette à l’abri des crocodiles et des méduses vénéneuses… 15min à pied c’est idéal comme emplacement, je m’arrête dans quelques galeries d’art aborigène m’imprégner de l’esprit « dreamings » la plupart des boutiques sont fermées… le WE est sacré ici ça ferme à 14h

les gars de la clim doivent revenir demain… un tuyau en cuivre est poreux, il viendront avec un chalumeau plus conséquent…

Denis nous invite au restaurant sur la jetée, nous n’avons pas réservé, c’est très vaste et plein avec des gens qui attendent, nous patientons et allons chercher une bouteille de vin, nous découvrons qu’il s’agit d’une formule buffet qui est d’ailleurs bien varié, crustacés, poisson, viande, salade dessert, tout à volonté pour $35… le personnel s’active, ça ne chôme pas et une fois le coup de feu passé, on nous donne une table en terrasse qui surplombe la mer… petit vent agréable après toute cette chaleur, le vin est apprécié et le buffet n’est pas décevant… particulièrement appréciés, le crabe, le poisson local « barramundi » et la viande grillée fondante… les huitres ont malheureusement été rincées, les crevettes ne sont pas mauvaises et le cheesecake au fruit de la passion not bad at all… bonne adresse…

quelques gouttes en milieu de nuit…

 

 

dimanche 9 octobre

chaude journée encore… les frigoristes doivent passer à l’heure du déjeuner, Jacques et moi prenons l’annexe pour remonter la rivière à la recherche de crocodiles… nous n’en voyons aucun par contre un piège à croco en début de rivière avec des carcasses de poulet qui puent bien… ils en ont attrapés 250 l’année dernière…

quelques pêcheurs de Barramundi sur leur petits bateaux en alu 

les frigoristes n’en ont pas eu pour longtemps pour terminer la réparation… nous fermons tous les hublots et apprécions la fraicheur retrouvée… nous la réglons sur 27°… pas question d’attraper une congestion… hum ça fait du bien… nous nous calons devant le match Australie/ Afrique du Sud de la coupe du monde de rugby… le match NZ/Argentine n’est pas retransmis, c’est bien dommage

 

piege à crocos à l'embouchure de la rivière
piege à crocos à l'embouchure de la rivière

 

lundi 10 octobre

9h30 notre coque doit être inspectée par des plongeurs pour voir si nous n’avons pas d’aliens dans les entrées d’eau… c’est un service gratuit, nous ne pouvons pas entrer dans le bassin sans cette formalité…

leur bateau se met à couple, c’est une jeune femme qui se charge de plonger et de désinfecter les voies d’eau pendant que ses 2 collègues supervisent l’opération… Beniguet est propre, pas de traces d’envahisseurs mais doit être quand même traité car nous avons séjourné à Cairns dont moules ne sont pas bienvenues en territoire du Nord… les groupes et la clim doivent être à l’arrêt pendant 14h… nous patienterons en transpirant

Jaco ouvre mon Mac pour vérifier la référence de mes barrettes mémoire… et oh miracle une fois remonté alors qu’il n’a rien fait de spécial ça remarche… je suis aux anges… je retrouve ma pomme avec joie… pourvu que ça tienne…

allons faire un tour en ville… Denis nous rejoindra plus tard car il fait trop chaud… il est temps que la tension due à cette incertitude de Darwin ou pas Darwin cesse, ça le rend malade… les boutiques ferment tôt, entre 17h et 17h30, nous retrouvons Denis dans la rue, après avoir vu un peu d’art aborigène dans une ou deux galeries ... 

le sort réservé aux toiles empilées n’importe comment sans être misent en valeur nous choque, sans parler du prix que doivent toucher les artistes aborigènes pour leur travail… on leur fournit de la toile enduite au fond noir ou ocre pour qu’ils réalisent leurs œuvres… vu le nombre considérable de peintures sur le même thème, l’exploitation est évidente…

nous passons devant la boutique di Croco qui vend des articles en croco haut de gamme, Denis se laisse tenter par un Panama sans le ruban en croco avant d’aller déguster une bière à la terrasse d’un bar du centre ville… ce soir il nous invite à nouveau au restaurant de la jetée  formule buffet où les crustacés sont toujours aussi bons …

 

front de mer aménagé depuis moins d'un an
front de mer aménagé depuis moins d'un an

 

mardi 11 octobre

aujourd’hui c’est la Dead line que nous avons donné à l’agent pour nous donner une réponse concernant  l’hivernation de Beniguet à Darwin… nous sommes dans un état de fébrilité incroyable… les heures s’écoulent et toujours de nouvelles… Denis et moi sommes stressés, Jacques affiche une façade plus sereine… il s’active à polisher les inox sous le soleil… maintenant que j’ai récupéré l’usage de mon Mac, j’en profite pour faire quelques backups supplémentaires puis je m’occupe de la mise à jour de notre site internet, ça m’occupe pendant quelques heures… je vais ensuite m’occuper des inox du pont avec Jacques… de son coté, après avoir tenu tête à ses Sudokus, Denis nous prépare une sauce bolognaise…

en fin de journée, après que Jacques l’ai relancé, un texto de l’agent disant qu’il nous donnerait une réponse demain… on nous mène vraiment en bateau… Jacques a déjà pris les fichiers météo pour l’Océan Indien

 

la piscine à vagues du front de mer prise d'assaut par les enfants le WE
la piscine à vagues du front de mer prise d'assaut par les enfants le WE

 

mercredi 12 octobre

à quelle sauce serons nous manger ? ? ? Denis et moi ne sommes pas optimistes…

finalement Andrew appelle pour nous dire qu’Erica la « lockmaster » responsable de l’écluse et du port de pêche nous incite à aller jusqu’à Perth prétextant qu’il n’y avait pas de place dans le port des crevettiers… attendre que nous soyons ici puis nous avoir fait poireauter en espérant un dénouement favorable est inqualifiable… les garçons impriment le mail datant du 20 juillet disant que c’était OK et partent tenter un dernier forcing dans les bureaux d’Erica… je suis             au bord des larmes et trop déprimée pour les accompagner… aller jusqu’à Perth au près cela signifie 2 fois la route, 3 fois le temps et 5 fois la peine… j’en suis malade… quant à Jaco il sait qu’il va se taper ça tout seul vu l’état d’épave dans laquelle je serais… trop les nerfs…

les garçons reviennent le sourire au lèvres… ils ont réussi à se faire entendre par Erica qui est une femme droite et intelligente… la raison de ce malentendu est qu’en temps normal, les crevettiers partent à Perth faire le refit de leurs chaluts… la saison de la crevette n’a pas été bonne donc ils n’ont pas d’argent pour effectuer leurs travaux et restent à Darwin… en cas de cyclone Erica ne s’occupera que des chalutiers et non de Beniguet… d’où l’utilité d’avoir un agent… notre coque ayant été inspectée et traitée, nous pouvons rentrer au port demain première heure…

OUF ! ! ! une épine en moins… nous voilà soulagés…

sous la baguette de Jacques nous commençons à désarmer le bateau, Trinquette et Solent sont descendus et pliés

 

nous pouvons commencer à ranger les voiles
nous pouvons commencer à ranger les voiles

 

jeudi 13 octobre

6h debout car nous avons rendez vous avec le pilot qui doit nous conduire dans l’écluse mais un appel sur la VHF suivit de la visite de la pilotine nous informe que notre place n’est pas prête, le rendez vous est reporté à demain…

Jaco s’attaque à désarmer la Grand Voile avec son fidèle « passe outil » en pied de mât… nous cuisons…

15h nous laissons Jacques dans la bôme saucissonner la voile, Denis et moi allons faire un tour en ville,

quelques boutiques pour d’éventuels cadeaux de Noël mais tout est horriblement cher et les souvenirs locaux made in China ou Indonesia moches et de mauvaise qualité… où sont les jolies peluches Koalas de mon enfance ? les boutiques ferment à 17h, je voulais montrer à Denis la galerie d’art aborigène aux œuvres plus intéressantes et authentiques qui malheureusement ferme ses portes au moment où nous entrons…

retour au bateau en passant par le front de mer… Denis est sur les rotules d ‘avoir autant marché en pleine chaleur

il se tient à sa diète sans alcool… et a réservé un billet retour pour mercredi 19

 

vendredi 14 octobre

7h Alister notre pilote est au rendez vous, c’est un homme charmant, il nous guide vers la petite écluse où nous attend Erica en tenue de travail prête à nous prendre les amarres, nous voilà dans le port de pêche plus connu sous le nom de « Duck Pond «  ( mare à canards) aux cotés de Capricorn Lady à tribord et  Hama Pearl  à bâbord… l’amarrage se fait sans encombres en ajustant les aussières entre nos voisins et le pylône, nous sommes en territoire des pêcheurs, rien à voir avec une marina mais bien contents d’être où nous sommes… à peine arrivés nous branchons l’eau douce, Beniguet a bien besoin d’être dessalé, le pont crache un jus marron, les bouts sont décrochés et mis à tremper, la Grand Voile ferlée solidement à la bôme, il faut que tout soit sécurisé en cas de cyclones nombreux dans la région…

le  Duck Pond derrière son écluse est bien protégé nous avons l’accord de l’assureur… pas d’adaptateur ou de prise quai adéquate, le groupe va devoir tourner encore jusqu’à ce que nous en trouvions une… nous prenons un taxi jusqu’au loueur de voiture, il fait une chaleur de plomb, 36° à l’ombre sauf qu’il n’y a pas d’ombre, lorsque je me plaint de la chaleur, le chauffeur nous dit qu’il ne fait pas encore chaud, la vraie chaleur ne sera là  que dans  4 a 6 semaines… Denis loue une voiture jusqu’à mercredi et nous partons en quête de l’objet convoité… pas de prise quai à l’adresse indiquée et trop tard pour retourner en zone industrielle où nous pourrions la trouver…

Jaco va demander conseil aux voisins  derrière nous et les invite à venir boire une bière, Lucas et Cameron pêcheurs de concombres de mer, viers marin, bêches de mer ou holothuries…. dont les chinois sont friands… pas facile comme métier… il faut les ramasser un par un… 8 heures de plongée par jour… campagnes de 4 à 6 semaines pour une moyenne de 400 kgs jour sous la surveillance armée du skipper face aux crocodiles et aux requins… il faut ensuite couper et vider les holothuries…. en se protégeant des brulures acides  et la puanteur de leurs entrailles avant de les cuire et les congeler à bord … beurk… il faut du courage… il n’y a pas de sot métier… nos nouveaux voisins sont bien sympathiques…

un délicieux gigot d’agneau bien arrosé pour le diner… discussion animée et festive ce soir à bord… on sent que la pression est retombée…

 

dans l'écluse
dans l'écluse
notre place entre Capricorn Lady et Hama Pearl
notre place entre Capricorn Lady et Hama Pearl

 

 

samedi 15 octobre

nous nous réveillons en sueur au milieu de la nuit, la climatisation s’est arrêtée… au secours, nous appelons le frigoriste… il vient avec ses bouteilles, une soudure à encore lâché… la réparation faite il n’a plus suffisamment de gaz pour remplir le circuit et la mauvaise nouvelle est que allons devoir patienter jusqu’à lundi… pas un souffle d’air, c’est infernal, nous ruisselons, Denis parle d’aller dormir à l’hôtel ce soir… nous carburons au thé glacé que j’infuse par litres… le pont est brulant, nous plions le Génois, rinçons les bouts, démontons tout ce qui peut l’être…

marquons une pause pour regarder la demie finale de rugby France/ Pays de Galles… anéantis par la chaleur

Denis dort dans le cockpit

 

 

dimanche 16 octobre

encore une chaude journée de labeur, la sueur nous coule dans les yeux, nous sommes trempés …

après avoir mis le dinghy à l’eau nous assurons l’amarrage du bateau avec les grosses aussières… faut que ça puisse tenir en cas de cyclone… je m’attaque au nettoyage complet de la cuisine, vider et nettoyer les placards…

ciel couvert avec des éclairs de chaleurs… ça fini par éclater en milieu d’après midi… malheureusement il nous faut fermer tous les hublots et la chaleur est encore plus accablante… encore de litres de thé glacé…

la pause rugby est bien appréciée All Blacks contre les Wallabies, avions pensé voir le match dans un pub mais nous sommes trop fatigués et la pluie n’est pas engageante… ça se calme … Denis nous invite au restaurant, nous allons sur Mitchel’s street, haut lieu de sortie de Darwin, beaucoup d’animation dans les pubs, public jeune et bruyant… nous trouvons un restaurant spacieux et bien fréquenté servant des plats thaï et indien  et savourons nos plats bien épicés… nous apprendrons par la suite en que c'est la meilleure table de Darwin... fatigués nous ne faisons pas long feu…

 

nous n'avons encore pas testé le choix varié des fast food du Wharf
nous n'avons encore pas testé le choix varié des fast food du Wharf

 

lundi 17 octobre

journée bien chargée… l’électricien « Sparky » nous amène la prise de quai $400 avec sa remise pro mais nous avons maintenant du courant à volonté… Andrew passe en coup de vent promettant de repasser en fin d’après midi… we’ll see… puis c’est le tour de mister cool qui met du gaz dans le circuit et remet la clim en route… Alléluia ! ! ! le grand nettoyage continu à bord… vidage et nettoyage  des coffres du cockpit et lessivage des coussins… bref un vrai ménage de printemps…  

Jaco s’occupe de la vidange des groupes électrogènes et passe une bonne partie de sa journée dans la salle machines…

comme il fallait s'y attendre, notre agent Andrew ne passe pas au bateau comme promis, ce n’est vraiment pas sérieux, on ne peut pas compter sur ce mec… Jacques le rappelle assez sèchement et le convoque pour demain matin 9h

 

 

 

mardi 18 octobre,

9h30 Andrew n’est toujours pas à son rendez vous, il fait appeler son frère Steward qu’il sera ici dans 8 min , 15 min après Denis qui voulait déjà partir dès 9h15 ferme le bateau et nous partons tous les 3 vers le Casuira Shopping Center avec pour mission de trouver un koala en peluche, une paire de bottines UGC en peau de mouton et des recharges de gaz pour le SodaStream pour les bubulles dans l’eau… ni à Nouméa, ni à Mackay, ni à Cairns n’avons nous trouvé de recharges disponibles… Andrew appelle du bateau alors que nous sommes en route, rendez vous à 14h…Le koala a été vite trouvé, les UGC par 34° à l’ombre seulement sur internet… pour le gaz il faut aller chez Harvey Norman à quelques minutes d’ici… les zones commerciales sont éparpillées hors du centre… la voiture est reine dans ces pays anglosaxon… cela nous montre les alentours plats, les pavillons de banlieues pas très recherchée comme architecture, constructions légères style boite avec toit en tôle ondulée…retour au bateau à 14h Steward arrive avec 2 chaussettes de couleurs différentes, en excusant son frère qui a quelques minutes de retard… Denis lui exprime son mécontentement, Jaco traduit… Steward essaye de trouver des excuses irrecevables… nous l’informons que nous nous passerons de leur services… Andrew arrive enfin, son frère lui fait part de notre décision, à peine assis voici ce gros malotru qui se lève  se dirige vers la sortie en disant qu’il nous enverrai sa facture… sans un autre mot… son frère gêné par ce comportement grossier le suit en gardant le sourire… je suis sur les fesses… quelle classe… je ne l’ai jamais senti ce mec, là il s’est dévoilé sans fards… nous sommes soulagés… nous avons un plan B… lors de notre première virée en ville, Jacques à fait copain avec Bill qui tient la galerie d’art aborigène indigeneous creations, il nous a proposé ses services pour jeter un oeil sur Beniguet pendant notre absence… Jacques le convoque au bateau, il arrive à l’heure et note tout ce qui doit l’être… ça s’annonce bien ce garçon est ouvert et bien sympathique… Jaco devrait l’aider à mater son bateau demain matin…

pour sa dernière soirée Denis nous invite au Darwin Yacht Club, endroit assez fréquenté vu le nombre de voitures sur le parking, grande terrasse avec d’un coté un long bar où l’on achète nos bières avant d’aller choisir un plat à coté… carte assez variée, Jacques et moi choisissons le fameux Barramundi , poisson préféré des australiens qui est délicieux… ambiance décontractée à l’australienne, comme dans beaucoup de bars ou restaurants en Australie, il n'y a pas de service, il faut aller commander soit même et payer directement à la caisse... on choisi son plat on paye et l’on va s’asseoir jusqu’à ce que  clignote le petit disque que l’on nous donne pour nous prévenir que c’est prêt … une bande de jeunes cheerleaders s’en donne à pleins poumons, elles doivent répéter leur chorégraphie ou célébrer un évènement spécial… la population est jeune à Darwin…

 

mercredi 19 octobre

Bill passe avec sa femme Kim, ils ont du faire face à une panne moteur et ne pourront pas mâter avant la prochaine grande marée…

le rangement continue, je profite de la voiture de loc pour aller faire 2 courses de frais chez Woolworth avec Denis avant qu’il ne la rendre en début d’après midi… après déjeuner il va saluer Erica avant son départ et nous la prévenons que nous ne travaillons plus avec Andrew …nous nous quittons sur place pour quelques mois, avant qu’il ne rendre la voiture et prenne un taxi pour l’aéroport… nous nous arrêtons au chantier naval à coté, prenons contact et les renseignements nécessaires pour la sortie de Beniguet au mois de mars… tout est sur place et sous contrôle…. 

retour au bateau, comme promis, Jacques monte notre voisin pêcheur Cameron dans le mât… celui ci est tout enthousiasme… il vient avec son PC à bord et nous montre quelques photos des Kimberley, un endroit encore sauvage et accessible uniquement par voie de mer…

Beniguet vu du haut du mât
Beniguet vu du haut du mât

 

jeudi 20 octobre

Bill passe pour se familiariser avec le bateau… nous avons du mal à nous en défaire… attachant le garçon… il repassera nous prendre en fin de journée pour un tour au Mindil Beach Sunset Market, l’avant dernier avant le wet season, le parking est plein, la moitié de Darwin s’y donne rendez vous…

c’est une tradition de venir voir le soleil se coucher sur la plage en buvant une bière puis aller se restaurer dans

d’innombrables petites baraques de restauration cosmopolites, chinois, indien, thaï, italien, malaisien, grec, sucré, salé, il y en a pour tous les gouts… quelques étals d’artisanat, je m’achète un autre pantalon thaï appelé ici sailors’ pants… puis nous nous arrêtons devant les musiciens, un joueur de Dijeridoo assez extraordinaire jonglant avec 4 dijeridoos à la sauce moderne

 

sunset on the beach avec Bill
sunset on the beach avec Bill
dijeridoo modern style
dijeridoo modern style

 

vendredi 21 octobre

achetons nos billets d’avion sur internet, ça faisait plusieurs jours qu’on cherchait un vol pas trop cher et pas trop long… Darwin est un peu excentrée, il n’y a pas de vol direct pour Auckland, il faut passer  par Sydney, Melbourne ou Cairns, parfois deux escales… moyenne environ 23h de voyage… réussi à trouvé un voyage de 11h25 seulement… départ dimanche dans la nuit…

allons faire chauffer la carte bleue en ville avec quelques courses de Noël, il fait toujours bien chaud, nous arrêtons prendre une bière en rentrant, c’est vendredi, il y a de la musique live en terrasse à l’ombre des arbres… nous avons reporté notre rendez vous avec Bill à demain

je sors les graines ramassées à Lizard Island, la peinture blanche et mes pinceaux, je ne pourrais pas les emmener avec moi en Nouvelle Zélande, les services phytosanitaires sont  draconiens et ça se comprend... mes graines étaient habitées, il a fallu les bomber et les laisser mijoter dans un sac hermetique pour se débarasser des parasites... il me faudra les envoyer par la poste en France ...

me voilà partie pour une séance de peinture intensive…

 

le mât de Beniguet se voit de loin
le mât de Beniguet se voit de loin

 

samedi 22 octobre

outre quelques tâches ménagères consacrées à Beniguet, je passe une bonne partie de la journée absorbée par la peinture de mes graines… ça fait du bien de laisser à nouveau libre champ à ma créativité, je suis assez contente du résultat…

nos amis Rondel et Kadalamma sont absents d’Auckland,  nous irons donc directement à Whangarei, nous aurons la semaine pour nous organiser... nous réservons une chambre d’hôtel près de l’aéroport et un bus pour Whangarei pour le lendemain de notre arrivée

Bill vient pour une séance de Beniguet, Jaco lui montre encore tout ce qu’il doit vérifier, a préparé de grosses amarres supplémentaires en cas de besoin et gonflé la mini annexe de secours… nous lui donnons ce qu’il reste dans le congélateur et il se propose gentiment de nous accompagner demain à l’aéroport et de poster mes graines… cool…

 

nos voisins vus du haut
nos voisins vus du haut

 

dimanche 23 octobre

levés de bonne heure, machines à laver et séchoir en marche, nous faisons nos sacs et terminons les derniers rangements… la finale de la coupe du monde de rugby est notre récréation, beau suspense jusqu’à la fin, les bleus se sont bien défendus, bravo…

Bill vient nous prendre pour nous accompagner à l’aéroport décollage à 0h45

 

lundi 24 octobre

6h30 arrivés à Sydney, aéroport de belle taille avec plein de duty free shops… nous ne nous laissons pas tenter

15h30 arrivée à Auckland, pas de blague au sujet de l’importation de fruits dans le pays, un petit chien vient renifler mon sac qui a contenu des pommes et reçoit une récompense de son maitre… $400 pour une pomme faudrait être aveugle pour passer outre….

trop tard pour prendre le bus pour Whangarei, nous avons loué une chambre Formule1 près de l’aéroport le seul à avoir encore une chambre libre petit tour au supermarket du coin, achetons du poulet rôti et 2 casques en promo pour nos vélos…. Le drapeaux des All Blacks est partout… nous nous écroulons devant la télé à regarder la liesse des kiwis devant leur titre de champions du monde, sacré ambiance dans les rues  d’Auckland

 

 

mardi 25 octobre

retour à l’aéroport prendre le bus pour Whangarei… finalement ce n’est pas direct il s’arrête à Manukau, un autre bus nous amène à Auckland 2 h plus tard et enfin le bus pour Whangarei ne part pas avant 16h… notre escale à Auckland nous permet de passer à la banque ASB éclaircir le mystère sur notre carte Visa, nous y croisons notre copain Sean par hasard il nous accompagnera peut être à Northfolk si il n’a pas trop de boulot

19h arrivés à Riverside Drive Marina …

retrouvaille avec notre fidèle Tangaroa…après Beniguet, il me semble plus petit...

l’hiver a été pluvieux, l’intérieur du bateau pue le moisi… tout est recouvert d’une fine couche verte de moisissure, plafonds, sols, tiroirs, placards… gros travail de nettoyage en perspective